Après le bilan diagnostic, une prise en charge de la dyspraxie s'avère indispensable dès le diagnostic : plus la prise en charge est précoce, plus la plasticité cérébrale est importante et les résultats probants ! Attention ! S'il existe des conséquences indéniables de la dyspraxie sur l'estime de soi, un manque de confiance en soi N'EST PAS à l'origine de la dyspraxie, et la rééducation ne saurait se contenter de prendre en charge cet aspect. Les méthodes centrées sur l'activité : Les méthodes de rééducation qui ont fait leur preuves sont les techniques dites "Top Down" : elle vise a améliorer le "rendement" de la personne, tout en développant ses capacités métacognitives à travers une activité significative pour l'enfant. La plus connue est la méthode Co-OP. Métacognitive ? Cela veut dire apprendre à mieux se connaitre, à s'auto-réguler, à prendre conscience de son propre fonctionnement, de ses faiblesse mais aussi de ses forces. Activités significatives ? C'est ce qui compte pour l'enfant ! Un exemple ? Pour Jeanne, 9 ans, il est très important d'apprendre à faire des scoubidous dans la cour de l'école ? Nous allons l'aider à y arriver, et cela sera l'occasion d'un apprentissage majeur : mieux se comprendre pour trouver ses propres ressources dans les situations problématiques. Concrètement, l'objectif (BUT) est de "décortiquer" l'activité de façon "cognitive" dans un premier temps, puis de s'aider de la verbalisation (les enfants dyspraxiques sont très souvent à l'aise à l'oral) pour "s'auto-guider" dans la planification (PLAN), l’exécution (FAIS) et la vérification (VERIFIE). Les remédiations spécifiques : En dehors de ces techniques centrées sur l'activité, une rééducation ciblée peut être mis en place pour des troubles précis. Par exemple : - acquérir des stratégies d'exploration visuelle - acquérir le rétrocontrole pro-actif dans la coordination Oeil/main - permettre le franchissement de la ligne médiane dans les coordinations fines A l'issu du bilan, des pistes de travail vous sont proposées, puis en concertation avec l'enfant et sa famille, nous définissons des objectifs, modalités d'intervention et échéance de réévaluation. Pour aller plus loin, voici un super pdf d'une collegue suisse sur la méthode Co-OP : http://www.ergo-therapeute.ch/public/pdf/10.11.11-presentation-CO-OP.pdf
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Auteur
Juliette Lequinio, Ergothérapeute libérale sur Dinard, spécialisée pédiatrie / autisme |